Argentine: La dictature en Argentine

Publié le par yoy

Apres avoir evoqué hier l'association des meres de la place de mai, aujourd'hui petit article sur la dictature en Argentine. Un peu d'histoire donc puisque les livres scolaires du CM1 au lycée nous relate au moins 7 fois dans notre scolarité le Moyen-age, la prehistoire, les guerres de religions, mais RIEN HELAS sur l'Amerique du Sud. Et quand il nous parle de notre chers France ce n'est qu'en bien, si si je vous assure. Depuis dimanche je dechante beaucoup sur "ma douce France", vous aller comprendre bientot pourquoi.

Donc la dictature en Argentine: Celle-ci designe en faite plusieurs juntes militaires qui se sont succedés au pouvoir de 1976 à 1983. Tout commenca en 1976 donc quand le 16 février,  Isabel Perón dissout le Parlement et convoque de nouvelles élections, mais dès le 24 mars, l’armée renverse la présidente et place le général Jorge Videla à la tête de l’État.  Officiellement commence alors le dénomée Proceso de Reorganizacion National (Proces de reorganisation nationale*1), ce processus fit donc plus de 30 000 desaparecidos (disparus) et poussa des milliers de personnes à l'exil. La junte militaire pris le pouvoir dans un pays qui etait en plein chao autant sur le plan economique avec une corruption presente à tous les niveaux mais aussi sociale.

Periode noir de l'Argentine, le pays pendant cette periode vecu sous la peur. Les argentins ne sortaient plus le soir, resté cloitré chez eux. Des rumeurs de personnes disparus ne rassurait pas la population bien au contraire. "On se doutait qu'il se passait des choses mais jamais on aurait cru de cette ampleur", me dira un argentin partie en exil. La peur est bien ce qui caracterise cette periode de l'Argentine, peur de la rue, peur du voisin. Apres cette peur, les Argentins vont connaitre la realité du massacre avec donc les 30 000 disparus. Aujourd'hui encore, les argentins disent "disparus" et non décédé. Hier dans la nuit en sortant de boite de nuit je parlais avec 2 argentins sur les disparus (theme que l'on aborde tous les jours, les argentins ne peuvent les oublier, ils vivent avec), pour eux et surtout pour les meres de la place de mai, ils est impensable de parler de "decer de leurs enfants", je leur dis tous de meme qu'au bout de 30 ans, il serait revenu, mais non ils y croivent encore. Une mere disait dans un journal: "Un jour on en reverra un, un qui reviendra, il traversera la place, prendre sa mere dans ses bras et pour nous tous, il sera notre propre fils". Meme si depuis quelques année avec la decouverte de fausse commune et avec l'aide de l'ADN ont commence enfin à mettre des noms sur les disparus. Mais pour les meres c'est un deuxieme choc, car aujourd'hui meme, elle garde l'espoir, elle continue la lutte et les recherches.

Outre les disparus sans oublier les fusillés bien identifier, il ne faut pas oublier differentes phases de cette periode.

 - Notamment, l'Operation Condor: Cette operation est en faite un echange entre les services policiers de Buenos Aires et chilienne, operation qui s'intitulera "Operation Condor". L'objectif, mettre les ressources policieres en commun et poursuivre et assassiner chaque opposants politiques. Ainsi, ceux-ci qui croyaient trouver l'asile, dans les pays voisins, étaient en fait assassinés par la police locale, notamment dans les pays d'Amerique du Sud. Ceux qui s'échappèrent aux Etats-Unis ou en Europe n'échappèrent pas moins à la "phase 3" de l'opération Condor, qui prévoyait l'envoi de commandos pour assassiner les figures les plus en vue, comme l'assassinat le 21 septembre 1976 de l'ancien ministre chilien Orlando Letelier à Washington).

- Et biensur, la guerre des Malouines: Voyant sa popularité s'effondrait, les meres de la place de mai y sont pour beaucoup, les generaux vont decider d'envahir les iles Malouines. Pour les argentins ces iles, qui sont tres proches de l'Argentine, sont sous le giron argentin et donc il faut les reprendre à l'Angletterre. Surpris par l'intervention immédiate du gouvernement Thatcher, l'armée argentine est écrasée en à peine 2 mois. Honte pour le pays, la défaite militaire entraîne la  transition démocratique, ENFIN.

*1: « Processus de réorganisation national », terme désignant le massacre des opposants et des civils, qui aurait fait donc 30 000 disparus, meme si dans les annés 80, le chiffre de 10 000 circulait.  Mais la nature même du crime de disparition rend de tels recensements extrêmement difficiles ; sans compter que nombre de victimes, particulièrement en province, n'osent pas se présenter dans des commissariats alors que la quasi-totalité des fonctionnaires ayant travaillé sous la dictature sont encore en place. Actuellement les medias argentins et la population parle de 30 000 disparus. Mais le chiffre ne sera jamais connu. Des archives retrouvés au Paraguay ferai etat, de plus de 50 000 disparus.

Yohann T. (http://yoytaillandier.over-blog.com)

Les militaires en Argentine. (www.interet-general.info)

Une mere avec des photos de disparus. (www.poluniv-mpl.fr/fetesdelascience/meyer.htm)

Dessin de Plantu (tous droits réservés)

Dessin de Plantu sur la dictature en Argentine.(www.plantu.net/html/PF_date1.htm)

Publié dans Politique

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