Perou: Cuzco-Ayacucho, 280km en...28h
Apres avoir eu mes petits problemes de santé, je me suis reposé deux jours à Cuzco. Et Dieu c'est que c'est bon de se reposer 2 jours de plus à Cuzco.
Pourtant il a bien fallu partir. Lima pas Lima? Finalement j'ai renoncé à aller voir la capitale du Perou. Les avis des touristes allaient dans le meme sens, Lima est une capitale, avec de grandes rues, des voitures partouts et cela n'est pas tres beau.
J'ai donc decidé d'aller à Ayacucho, ville traumatisé par le terrorisme il y a quelques années (il y a 6 ans, cette ville fut le centre de la guerre civile au Perou). On dira qu'Ayacucho est une ville oubliée des touristes, et meme un peu oubliée des autorités. C'est donc en sortant des sentiers battus que j'ai decidé de continuer mon voyage.
Avant d'arriver à Ayacucho il y avait une grande incertitude. Sur un carte Ayacucho n'est vraiment pas tres loin de Cuzco, 280km exactement. Les gens de Cuzco me disaient qu'il y avaient entre 7h pour les plus optimistes à 15h de voyages. Mais l'agence de bus me disait toujours 22h. 280km 22h cela est un peu beaucoup je me disai...
Finalement ce voyage fut entre horreur et fou rire. Car non, nous n'avons pas mis 22h mais 28 heures. Et pour cause, si les 30 premiers kilometres cela ete bien une route les 250 autres kilometres furent un chemin, chemin de terre ou de cailloux, les deux parfois. Oui un chemin. Pourtant Cuzco et Ayacucho sont deux grandes villes du Perou. Quand je dis chemin, pour la famille ce fut du meme style que la ferme qu'avait Line, mais en plus tous cela se jouait ...dans les montagnes. Pas etroits et en double sens, avec toujours un ravin de 400m. Line, ma tante habitait il y a quelques années dans une ferme, et le chemin pour y aller etait entre la terre et des cailloux. Au passage, Line est la meilleur pour faire du chocolat au lait mais aussi de la mousse au chocolat, un vrai regal. Ta mousse me manque, car ici ils connaissent pas pas. Bonjour au passage à toute la famille.
Bref, je suis partie de Cuzco à 18h30.
18h30-21h. Tous va bien, la route est belle.
21h- 0h00. On change de route et je comprend que le voyage sera comme l'indique "Le Guide du Routard", une horreur. Plus de goudron, que des cailloux et de la terre sans oublier un precipice de 400m. Non, je ne peux pas dormir
1h- 1h30: Premier probleme, je pense à une greve des routiers, mais non un incident entre deux camions. Nous restons blocqué 30 minutes. Ah oui question securité? Le bus est blindé, des enfants dorment par terre, il est donc impossible de marcher dans les allées sinon on marche sur les enfants. Mais bon, à l'inverse des autres fois, il n'y a ni chien, ni chat, ni poules, ni cochon...meme dans les soutes. Je suis un peu decu...mort de rire.
5h: Arret du bus. Je vois tous le monde descendre. Mon voisin ne comprend pas, moi non plus. En faite, nous devons changer de bus et attendre 1h30 en pleine nuit. Vive la mauvaise organisation des bus au Perou me dis-je. A 6h je mange une soupe faite maison, je me rechauffe comme je peux.
6h30. On repart. Avec des nouvelles tete dans le bus. 100 metre apres le depart, le bus se mange la devanture d'un commerce. Là, je me dis que c'est pas gagné...
De 6h30 à 12h: Aucun probleme, si ce n'est des arrets tous les 5 minutes pour faire monter des gens et les arrets toilettes. Pendant ces arrets, des dizaines de personnes tentent de nous vendre, du mais avec du fromage, des boissons.Certaines restent coincés dans le bus, un vrai bordel, j'en rigole avec le meme voisin de la veille. On se demande si on va arrivé un jour à Ayacucho.
A 12h nous restons blocqué. Et ce pendant 6h. Pourquoi? Grande fete au village, en effet tous les habitants des villages voisins sont presents. Et pour cause: Journée historique pour la vallée- C'est aujourd'hui que l'on signe un contrat: LES TRAVEAUX de la route...qui sera goudronnée. Fallais que cela tombe sur moi. Un petit mots sur cette fete. Je fus le seul blanc pendant 3h. Tous le monde me regardait un truc de malade. J'avais l'impression d'etre un blanc dans une eglise de Harlem. Finalement, j'ai fini avec la population locale dans les bars quand ils ont su que j'etais francais, cela s'est passé comme une lettre à la poste... Mais au depart, les gens me regardaient, mais inimaginable...
18h-22h: Nous nous fesons arrosé de partout par les habitants des villages à coté. Pourquoi? Cela est une tradition au Perou. 2 semaines avant le carnal et ce tous les jours on peut arrosé qui ont veux. A cuzco, je me suis prie des bassines d'eaux entieres le 1er jour...et là dans le bus pareil.
22h. Je sors du bus avec un mal de dos ENORME et completement epuisé. Decidement, quel aventure les trajets dans ce pays.
Yohann (http://yoytaillandier.over-blog.com)